Positive High Amplitude Anomalies (PHAAs) on 3D seismic: Expressions of Methane-related carbonates
Expression sismique de figures d’echappement de fluides dans le bassin du bas-congo: un enregistrement des fluctuations du flux de gaz au niveau du fond de la mer
Presentée par: Sutieng HO, Patrice IMBERT, J. A. C. (2012) en 13ème Congrès Français de Sédimentologie, Dijon – Livre des résumés, 2011, Publ. ASF, Paris, n° 68, 342 p. 180
Les structures d’échappement de fluides font l’objet d’une forte activité de recherche dans plusieurs domaines : les échappements de méthane sont le point de départ des écosystèmes chimiosynthétiques de suintements froids ; dans le domaine de l’exploration pétrolière, ils servent d’indicateurs de migration ; enfin, ils sont également un indicateur précieux de risques naturels, par exemple de déstabilisation de pente ou de venues de gaz en cours de forage.
Les données sismiques du bassin pétrolier du Bas-Congo montrent dans les séries néogènes quantité de structures liées à l’échappement de gaz : cheminées verticales (“pipes”), pockmarks et anomalies d’amplitude localisées. Dans la zone d’étude, des anomalies positives de forte amplitude (positive high-amplitude anomalies, PHAA) sont associées aux pockmarks et aux cheminées verticales, et se développent en sommet de cheminée ou à la base de pockmarks.
Leur forte amplitude positive indique qu’il s’agit d’objets beaucoup plus impédants que les argiles encaissantes. Etant donné le caractère très local de ces anomalies, qui apparaissent comme de petites plages isolées dans un environnement argilo-sableux, les PHAA sont interprétés comme carbonates de suintements froids, qui peuvent dans certains cas être associés à des hydrates de gaz.
Les carbonates liés à l’oxydation du méthane se forment préférentiellement dans la zone de transition sulfates / méthane, ou au fond de la mer lorsque tout le sulfate du sédiment est consommé par un excès de méthane. Ces carbonates se développent par oxydation anaérobie du méthane, de façon exclusive en subsurface, en association potentielle avec un développement de macrofaune quand le gaz arrive en surface.
Parmi les trois catégories d’indicateurs (cheminées acoustiques, pockmarks et PHAA), seule la dernière est diagnostique de la présence de méthane.
Les anomalies se développant à très faible profondeur, leur succession verticale reflète leur évolution temporelle. La taille, le nombre et la morphologie des PHAA sont interprétées comme résultant de l’intensité du flux de méthane, à la lumière de publications antérieures (par exemple Roberts et al., 2006). En combinant ces indications au développement des pockmarks, il est possible de définir la dynamique des expulsions de fluides au cours du temps.
La succession complète correspondant à un accroissement progressif du flux est la suivante :
l’initiation est marquée par des anomalies d’amplitude étroites et allongées localisées à l’aplomb de
failles ; l’augmentation du flux conduit à la formation d’anomalies plus étendues, subcirculaires, qui
sont finalement tronquées par la formation de pockmarks lorsque l’augmentation de pression due à des
flux élevés dépasse la limite de rupture des sédiments.
Les structures d’échappement de fluides font l’objet d’une forte activité de recherche dans plusieurs domaines : les échappements de méthane sont le point de départ des écosystèmes chimiosynthétiques de suintements froids ; dans le domaine de l’exploration pétrolière, ils servent d’indicateurs de migration ; enfin, ils sont également un indicateur précieux de risques naturels, par exemple de déstabilisation de pente ou de venues de gaz en cours de forage.
Les données sismiques du bassin pétrolier du Bas-Congo montrent dans les séries néogènes quantité de structures liées à l’échappement de gaz : cheminées verticales (“pipes”), pockmarks et anomalies d’amplitude localisées. Dans la zone d’étude, des anomalies positives de forte amplitude (positive high-amplitude anomalies, PHAA) sont associées aux pockmarks et aux cheminées verticales, et se développent en sommet de cheminée ou à la base de pockmarks.
Leur forte amplitude positive indique qu’il s’agit d’objets beaucoup plus impédants que les argiles encaissantes. Etant donné le caractère très local de ces anomalies, qui apparaissent comme de petites plages isolées dans un environnement argilo-sableux, les PHAA sont interprétés comme carbonates de suintements froids, qui peuvent dans certains cas être associés à des hydrates de gaz.
Les carbonates liés à l’oxydation du méthane se forment préférentiellement dans la zone de transition sulfates / méthane, ou au fond de la mer lorsque tout le sulfate du sédiment est consommé par un excès de méthane. Ces carbonates se développent par oxydation anaérobie du méthane, de façon exclusive en subsurface, en association potentielle avec un développement de macrofaune quand le gaz arrive en surface.
Parmi les trois catégories d’indicateurs (cheminées acoustiques, pockmarks et PHAA), seule la dernière est diagnostique de la présence de méthane.
Les anomalies se développant à très faible profondeur, leur succession verticale reflète leur évolution temporelle. La taille, le nombre et la morphologie des PHAA sont interprétées comme résultant de l’intensité du flux de méthane, à la lumière de publications antérieures (par exemple Roberts et al., 2006). En combinant ces indications au développement des pockmarks, il est possible de définir la dynamique des expulsions de fluides au cours du temps.
La succession complète correspondant à un accroissement progressif du flux est la suivante :
l’initiation est marquée par des anomalies d’amplitude étroites et allongées localisées à l’aplomb de
failles ; l’augmentation du flux conduit à la formation d’anomalies plus étendues, subcirculaires, qui
sont finalement tronquées par la formation de pockmarks lorsque l’augmentation de pression due à des
flux élevés dépasse la limite de rupture des sédiments.
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